Physique & Caractère

Le barbu, car oui notre homme porte une barbe soyeuse depuis son séjour à l’hôpital, est un type étrange, en quête d’identité. On pourrait croire qu’il voyage comme tout touriste pour découvrir le monde et diverses cultures et gastronomie, mais il le fait avant tout pour se construire et comprendre quel est sa place ici-bas. Depuis qu’il ne vit que pour l’aventure et l’exploration, il rechigne devant toute sorte de paperasses. Il hait l’administration et l’administration lui rend bien, dès qu’il veut voyager et qu’il a perdu ses papiers. Car oui, l’explorateur est un peu tête en l’air. Avant, c’était un gars droit dans ses bottes, vous savez le genre qui joue un rôle pour être comme tout le monde… Son travail l’avait conditionné à une chose : tout à une place et chaque place, et chaque place à son importance. Monotonie et rangement étaient son quotidien. Trop sérieux, pas assez fun. Il a perdu ses bonnes habitudes ! Son accident l’a changé, et l’hôpital l’a rendu plus paresseux. Il a pris la mauvaise habitude de se faire servir et de se faire chouchouter.

L’aventurier aux lunettes atypiques a changé certes, mais qui se soucie qui il était avant de revenir à lui ce jour-là. Qui se soucie de ce commissaire-priseur blasé pareil à tous les autres ? N’est ce pas mieux de découvrir un homme nouveau, dont la flamme de l’aventure se lit dans son regard ? Des défauts, il en a, gourmand, procrastinateur, un peu commère sur les bords… C’est le quotidien d’un explorateur de vivre avec ses défauts et d’embrasser le monde pour comprendre que tout le monde à son propre univers, son propre monde ses propres défauts et qualités. Et des qualité notre homme en a plein. Il maîtrise bien des langues et dialectes, il est persuasif et déterminé, même si ça le rend parfois presque antipathique cette volonté de chercher sa place coûte que coûte, cette détermination presque shonen de s’imposer.

En somme, oui, c’est comme si c’était un enfant capricieux, un e ceux qui ne pense qu’à s’amuser et qui refuse de partager sa joie. Ivar son jouet, c’est l’exploration, et il faut l’avouer, il veut voyager mieux que tout le monde, car seul son avis compte pour lui, même s’il ne le dit pas. Oh, il peut écouter vos avis, mais ne débattra pas, car il n’existe que la vérité ou le mensonge et ce qui ne va pas dans son sens n’est que pure calomnie !

Niveau vestimentaire rien de dénotant. Il n’a pas de style particulier et s’habille en fonction des besoins et au gré des envies. Le plus notable dans son look est sa barbe, qui fait beaucoup d’envieux et lui donne un look plus mature que son âge, mais aussi ses lunettes loin de passer inaperçu et la canne qu’il trimballe toujours. (et ce n'est même pas pour faire le dandy, je vous laisse lire l’histoire, vous comprendrez l’utilité de cette troisième jambe.)

Histoire

Il y a des rencontres, des souvenirs qu’on n’oublie pas, surtout si la vie nous met la misère pour les mettre en valeur. Rouvrant les yeux, réveillé en sursaut, tu ne pouvais plus effacer ce souvenir, ce rêve qui était le point d’entrée d’une toute nouvelle vie. Tu venais à peine de revenir à toi, alité dans une chambre d’hôpital. Tu n’avais pas encore remarqué ton état, ni même de souvenirs de cette soirée qui avait mal tourné et pourtant ton cerveau s’amusait déjà à te torturer. Tu avais des images vives de ce rêve que tu venais de quitter. Tout était encore vaporeux, le rêve, la réalité, la douleur, l’imaginaire… Pourquoi ? Comment cette femme s’y était prise pour savoir ? Toi qui l’avais pris pour une groupie alcoolisée comme les autres. Tu pouvais encore sentir les odeurs de cette soirée-là, ce mélange de bière et de sueur propre à chaque concert, chaque festival… Tu pouvais encore entendre la mélodie de Bobby Halliday, tu te souvenais de cette rencontre. Tu te souvenais de cette femme au demeurant plutôt banale d’ailleurs. Un look de secrétaire, on aurait dit une prof sévère, et pourtant elle était là, déchaînée en plein concert, toute débraillée… Impensable et pourtant, c’est la magie de la musique, un pouvoir plus puissant que n’importe lequel dans le monde, un pouvoir capable de changer n’importe qui, l’autre pouvoir surpuissant qui inhibe à coup sûr n’importe qui, c’est l’alcool !

-Excusez-moi monsieur ça, c’est ma bi…

Vous aviez tous les deux la main posée sur la même pinte, vos doigts s’effleurant en une caresse invisible. Mais ce n’est pas l’amour qui la fit chavirer, non, car trop obnubilé par la boisson, elle avait quitté ton regard pour le poser sur la mousse et finit par lâcher le verre alors que tu avais déjà rompu le contact. La boisson fut perdue, renversée à vos pieds alors que la femme te regardait perdue. Elle semblait bouleversée, un peu trop pour avoir ruiné une simple bière. Enfin, ça coûte cher ici, mais ce n'est pas si dramatique.

-Pardon… Ce n’était pas mon verre… Et j’espère que ce n’est pas le vôtre non plus… Mort et renaissance, questions et souffrance… Ne posez pas la main sur le tableau, le sphinx au nez crochu est dangereux, ne le touchez pas ou tout changera… Excusez-moi… Je… J’ai un peu trop bu… Il me faut un café…

Surement pas pour les mêmes raisons que vous ou moi, mais oui un café s’imposait pour la prophétesse. Vous comprenez sa spécialité n’est pas de lire dans les fonds de bières… Enfin ça personne ne le sait et là elle passe juste pour une fêtarde qui a un peu trop forcé et qui va se réveiller avec la pâteuse demain, mais ça, c’est son problème elle avait dû le voir venir !

-Le Sphinx !!

-Monsieur Ienfer, calmez-vous… Vous… Pas trop vite ! Vous venez de sortir du coma !

Des personnes en blouse blanche venaient d’accourir dans ta chambre, pour venir à ton chevet. Ton corps était lent, et meurtrit. Le rêve s’évanouissait et maintenant la douleur commencée à monter en toi. Tu étais salement amoché ! La réalité était dure, tu étais à l’hôpital, dans un état déplorable, branché à des appareils, dans l’incapacité de bouger quoi que ce soit sans y mettre une force colossale, même ta voix t’échappais, car aucun son ne sortait de ta bouche alors que tu hurlais. Tu n’étais en cet instant qu’une momie, une coquille vide, ayant perdu sa voix à peine réveillée de ce long coma.

Petit à petit, après de nombreuses questions, des examens approfondis et une recherche introspective de ta part, les jours défilaient et ça nous avait mené à ce jour, celui de ta sortie. Cela faisait deux mois que tu étais ici l’hôpital, suivant une rééducation stricte, sur le plan moteur et psychologique. Ta mémoire avait comme enfoui les souvenirs de ton agression. Il faut dire que le cerveau humain est bien fait. Il s’empresse de dissimuler sous le tapis les traumatismes trop importants, pour ne pas avoir à les gérer et faire comme si tout allait bien. Mais ce n’était pas le cas et ta souffrance au quotidien te hantait assez souvent pour que tu ne puisses pas succomber aux mensonges de ton esprit.

-Des nouvelles concernant l’attaque de la mafia sur Cemetery Building. L’inventaire a été refait et maintenant que le drame est derrière nous, les ventes ont repris. Les Lots vendus ce funeste jour ont d’ors et déjà été envoyé aux collectionneurs en ayant fait l’acquisition, seul un mystérieux tableau manque à l’appel. Nous savons donc l’œuvre qui a été volé ! Le groupe Sothebee, n’a pas donné suite à nos sollicitations, mais tient à faire ses excuses aux familles de victimes et promet des mesures exceptionnels pour réparer leur erreur et faire en sorte que plus jamais un tel incident ne se produise…

Tu étais resté hébété devant ce reportage. En un flash, tout était remonté à la surface. Tu étais là ce jour-là, tu officiais en tant que commissaire-priseur, le jour de l’attaque, et tu avais subit l’assaut de la mafia. Ce jour-là, tu avais vendu un tas d’objets exceptionnels, ramené par un explorateur et hunter de profession, mais tu n’aurais pas dû toucher le tableau que tu avais révélé à l’assemblée. Le drap enlevé, le public pus observer une peinture atypique. Le tableau d’une bête mythologique, un monstre d’imaginaire, Un Sphinx au nez cassé, voilà ce qui était peint sur la toile. Une peinture étrange, effrayante, mais attractive. Tous ceux qui posent le regard sur l’œuvre ont l’irrépressible envie de le toucher.

-Le célèbre explorateur Kristoff Colombeau a été retrouvé mort. Les hunters ont ouvert une enquête…

La télévision tournait encore, mais tu ne l’écoutais déjà plus, tu revoyais toute la scène, les types qui se levaient, puis l’incompréhension, et la douleur. La scène était tout bonnement inimaginable pour le commun des mortels. Seul un utilisateur de nen aurait pu voir et comprendre l’ampleur de l’attaque et expliquer pourquoi la salle avait fini dans cet état paranormal. En arrivant sur place, les secours et forces de l’ordre ont découvert un monde différent. Des victimes fondues dans leurs sièges ou l’inverse. C’était comme si le mobilier était déformé pour emprisonner le publique et le staff de l’événement, sans aucune trace de brûlure dans le bâtiment. Tout bonnement inimaginable. Comment quelqu’un a pu faire fondre chaque élément de cette pièce ? Je vous laisse imaginer la galère pour extraire tout ce beau monde et les soigner. Ce n’est pas le genre de cas clinique que l’on voit tous les jours. Y survivre semble même improbable.

Le deuxième sentiment qui te tiraille les entrailles en sortant d’ici c’est la vive impression de perdre du temps de vie en retournant au petit train train quotidien. S’approcher de la mort change la vision du monde de n’importe qui. Savoir que tout n’est qu’éphémère que tout aurait pu s’arrêter là. Mort en accomplissant quoi ? Ta famille est venue sur le continent de Yuribian pour profiter de la république Libéral qui régit ce nouveau monde, ou alors ce n'était pas tellement pour fuir l’empereur que, car ta mère est une fan de Trumpet. Comment il peut avoir autant d’adorateurs lui ? Bref, ce n’est pas la question ! Tu as trente an. Pas de femmes, pas d’enfant, et un taff qui ne te manque pas. Et la société te met la pression. La société est toujours là pour tous nous écraser de son poids. Mais en vérité ce qui est important ce n’est pas d’être heureux ? Et être heureux ce n’est pas suivre ses envies ? Que veux-tu Ivar ?

-Je veux vivre ! Pour de vrai je veux dire ! Partir en voyage, explorer le monde, découvrir et aller jusque-là où personne n’est encore allé. Peu importe si je dois perdre jusqu’à mon dernier Zeni !

C’est comme ça qu’à commencer ton voyage d’introspection et de découverte, à la recherche du monde et de ta propre place dans ce vaste univers. Armée d’une canne, de ton courage et de ta détermination, tu avais quitté l’hôpital, direction Kukuru Mountain au sein de la république de Padokia. Le voyage ne fut pas de tout repos, comme t’avais prévenu un ancien soldat paralysé d’une main suite à une de ses missions. Il a affirmé que là-bas, il avait rencontré un maître qui lui a appris la médiation, et bien plus encore. Si son récit était vrai, vu l’état de son bras qui ne semble avoir aucune séquelle, alors ça valait le coup de suivre son chemin. Toi tu n’y allait pas tant pour guérir que pour voyager, alors oui, tu aurais pu lui demander de t’enseigner ce qu’il savait. Mais le plus intéressant n’était-ce pas le voyage et la découverte ? Les médecins approuvèrent l’idée d’un voyage. C’était l’occasion de continuer les exercices musculaires et ne pas prendre de mauvaises habitudes de sédentarisation. Bien sûr avec Modération, partir en voyage, mais pas surpasser ses limites… Qu’ils sont cons, c’était pourtant bien trop tentant de les outrepasser, bien trop évident ! L’excès de zèle est un fléau, le repos est primordial pour toute chose, mais l’esprit des braves et des déterminé a du mal avec ce concept. Il faut aller de l’avant met en regardant en arrière pour apprendre de ses erreurs sinon à quoi bon ?

-Merci, maître !

Claudiquant à cause de ta jambe boiteuse, tu te retournais vers la personne qui t’avait sauvé il y a quelques mois en pleine montagne alors que tu t'étais effondré de fatigue dans la forêt entourant le volcan. Tu n’avais pas réussi à soigner complétement ta blessure, ou tu ne le voulais pas… Mais tu avais appris beaucoup, grâce à la méditation et au nen. Oui, tu avais appris l’existence de cet art mystique. Apparemment tes shokos étaient déjà arrivé avant même ton arrivée, et la méditation et l’entraînement, on fait le reste. Les bases du nen en poche il ne te restait plus qu’à les travailler pour pouvoir les combiner, et surtout, il fallait que tu te concentres seul sur ton propre Hatsu, cette partie du nen propre à chacun. C’est donc avec de nouveaux objectifs que tu es repartie en voyage. Tu n’avais encore exploré qu’une infime partie du monde, comme tu y étais, tu as décidé de commencer par découvrir le continent de Massalia. Pendant ton voyage, tu as découvert une nouvelle république avec de nouvelles coutumes, de nouvelles gastronomies, de nouvelles inspirations. Tu as vu une mer de sable, dont les dunes ardentes étaient pareilles à la langue du diable. Tu as mis les pieds dans la tour céleste et mis en pratique ton apprentissage, et découvert ton talent particulier, puis tu es reparti, le voyage n’attend pas ! Dis-moi, où es-tu aujourd’hui ? Sur quel continent ? Quel rêve, quelle chimère poursuis tu ? J’ai hâte de découvrir quelle aventure nous attend le long de ton voyage !